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* Politiques Sociales et familiales (une publication de la CAF) - n°95 – mars 2009

« Le travail de sa mère est un des éléments de la réalité que l’enfant doit intégrer au même titre que, par exemple, sa place dans la fratrie, la présence ou l’absence de son père au foyer, la richesse ou la pauvreté de sa famille, son état de santé et tant d’autres données encore autrement plus importantes pour l’avenir de sa personnalité que le fait que sa mère exerce un métier ou pas. » Sylviane Giampino, les mères qui travaillent sont-elles coupables ?

Concilier vie de famille et vie professionnelle

Les mères parfaites n’existent pas !

Jeanne conseille de s’inscrire « à un cours de yoga pour apprendre à "lâcher prise"! » et Ludivine d’ « essayer de s'accorder un mini-break si on peut avant de récupérer les enfants pour évacuer les soucis du boulot. ». Vœux pieux, car elles-mêmes n’arrivent pas à le faire de manière régulière !

Emily prône la déculpabilisation : « zapper un bain du soir ou préparer un repas pas très équilibré sans culpabiliser, (…) se ficher du regard des autres, savoir déléguer et demander de l’aide… ». De même, pour Alice, il est important de s’autoriser à « ne pas être une mère parfaite, une mère idéale, une ménagère accomplie ». Pour elle mieux vaut privilégier le temps de qualité passé avec les enfants aux tâches ménagères…

Il n’y a pas de solution idéale, et concilier sereinement vie de famille et vie professionnelle est une gageure! Mais il faut savoir que les femmes au foyer vivent d’autres culpabilités, d’autres pressions du temps…

Pour une conciliation plus sereine, il faut faire bouger les mentalités dans le monde du travail et au sein des couples… Comme le concluent Carole Brugeilles et Pascal Sebille : « la promotion de l’égalité domestique semble bien passer par la valorisation des carrières et des salaires féminins ainsi que par la lutte entre les représentations relatives à la sphère professionnelle et économique. »*